Département Val d'Oise (Décembre 2018) : Le Val d'Oise à l'ère du numérique 3.0

Revue de Presse - 01 Dec 2018

L’engagement du Département, l’efficacité du syndicat mixte ouvert Val d’Oise Numérique et l’activité des opérateurs permettront à tous les Valdoisiens d’avoir accès à la fibre optique en 2020. L’ambition du Département se porte désormais sur les projets qui amélioreront leur quotidien et renforceront l’attractivité du territoire.

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Le Département s’était engagé à connecter tout le Val d’Oise, pour éviter la fracture numérique, au Très haut débit en 2020 : un enjeu majeur pour l’attractivité du territoire. Au rythme actuel, le Val d’Oise sera connecté à 80% dans un an et il sera le premier département (hors zone très dense) 100 % fibré fin 2020. La performance que cette promesse tenue représente se mesure par comparaison avec de nombreuses autres collectivités qui ont repoussé la fin de leur déploiement à 2022 ou ont eu recours à des technologies alternatives moins performantes.

Cela a été possible par la complémentarité des initiatives des deux opérateurs privés, Orange et SFR, avec la mise en œuvre de deux initiatives publiques impulsées par le Département (VORTEX et DEBITEX) afin de déployer la fibre dans les communes délaissées par les opérateurs privés car jugées non rentables. La mise en œuvre des initiatives publiques a été confiée respectivement à Val d’Oise Fibre (TDF) et Debitex Telecom (SFR). Le pilotage et la maîtrise d’ouvrage relèvent désormais du syndicat mixte ouvert Val d’Oise Numérique, créé en 2015, associant l’ensemble des intercommunalités et le Département. « Avec Val d’Oise Numérique, indique Marie-Christine Cavecchi, la Présidente du Conseil départemental, nous disposons d’un outil de gouvernance. Il est opérationnel, au premier chef pour veiller au déploiement de la fibre selon le Schéma que nous avons arrêté en 2012. Il est aussi stratégique, car avec le numérique nous commençons à vivre une révolution et il est très important d’en maîtriser les enjeux. »

Les deux réseaux publics permettent le raccordement de 123 communes rurales et périurbaines ; les opérateurs privés, SFR et Orange, couvrant pour leur part 61 communes plus densément peuplées.

 

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Le déploiement de la fibre n’est pas une fin en soi. Il constitue la condition première du développement des usages numériques au bénéfice du quotidien du plus grand nombre de Valdoisiens. Il ne servirait à rien d’avoir évité la fracture technique du numérique si elle prenait une forme générationnelle, sociale, éducative, culturelle, du côté des usages. De là une multitude de projets comme la plateforme Nikola Tesla de formation aux métiers de la fibre optique et de la ville intelligente, la mise en place d’une boucle optique dédiée desservant les collèges, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur, la création d’une centrale d’achat sur les équipements et services numériques pour accompagner les acteurs publics…

Un Groupe fermé d’utilisateurs (GFU)

Un tel réseau permet de distribuer le Très haut débit de manière flexible et sûre. Il apporte aux utilisateurs des économies par rapport aux abonnements à des opérateurs externes. Dans le cadre scolaire en outre, il facilite les pratiques pédagogiques comme les ressources partagées, le tutorat, le suivi individualisé des élèves en difficulté, et en permet de nouvelles : visio-conférence, réalité augmentée... La première phase de ce projet, soutenu par la Région Ile de France, a concerné 26 collèges et 10 lycées situés dans la zone DEBITEX. Elle est aujourd’hui achevée. « La généralisation du projet à l’ensemble du territoire valdoisien, explique Rachid Adda, directeur général de Val d’Oise Numérique, est désormais rendue possible par le déploiement en cours de réalisation de 1100 kilomètres de fi bres noires pour la desserte de 4000 sites et équipements publics, dont les collèges et les lycées, sous la maîtrise d’ouvrage du syndicat. » Cet investissement partagé de 38 millions d’euros permettra au GFU éducatif et administratif d’être totalement déployé avant la fin de l’année prochaine.

Focus numérique

Avec l’accroissement des usages et services comme l’e-education ou l’e-administration, la transformation digitale de l’action et des métiers publics exige une augmentation des moyens et du matériel. C’est dans cette optique que Focus numérique va centraliser et mutualiser les achats d’équipements et de services numériques pour les collectivités locales du département. Que ce soit des écrans interactifs, des équipements éducatifs, des licences et logiciels, des applications de mise en relation des usagers et des agents administratifs, des projets pour la télémédecine ou les procédures administratives dématérialisées : les avantages de la centrale seront nombreux et utiles. En particulier pour des petites ou moyennes communes avec des moyens techniques ou financiers limités, soumis aux baisses des dotations de l’État. Le Département ou Val d’Oise Habitat comptent parmi les premiers membres.

Un datacenter à Champagne-sur-Oise

Toujours avec l’idée de mutualiser la transition digitale, le Département a souhaité la création d’un datacenter communautaire public régional. Il s’agissait de traiter ainsi les questions de localisation, de fiabilité, et de coût du stockage de données numériques en volume toujours croissant. Le site EDF de l’ancienne centrale électrique de Champagne-sur-Oise a été retenu. Cette localisation permet l’utilisation de la technique dite du « geocooling » pour le refroidissement du bâtiment, réduisant grandement son empreinte carbone, dans la droite ligne du développement durable. Ces problématiques sont bien sûr partagées par d’autres grands acteurs publics. C’est pourquoi le Département et Val d’Oise Numérique ont déjà été rejoints par la Région Ile-de-France, l’Université Numérique Ile de France, l’Université de Cergy-Pontoise, l’École d’Ingénieurs EISTI, l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France, le GIP Maximilien le portail des marchés publics en Ile-de-France, dans un Groupement constitué en octobre.

La mise en service du green datacenter de Champagne-sur-Oise est prévue en juin 2019.

À la suite de la délégation de service public pour le déploiement de la fibre optique dans les zones rurales du Val d’Oise, TDF a installé à Cergy son centre technique national de la Fibre optique. Ce centre regroupe les différents personnels des équipes d’ingénierie de Val d’Oise Fibre, des ingénieurs du bureau d’études, des chargés de projet… Par ailleurs, les travaux à réaliser sont souvent confi és à des entreprises locales. Ainsi de l’ingénierie au génie civil, en passant par le hub Nikola Tesla ou le green data center, c’est un complet écosystème numérique qui est en place dans le Val d’Oise.

 

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Rachid Adda, Directeur général du syndicat mixte Val d'Oise Numérique

Quel est le rôle de Val d’Oise Numérique ?

Le syndicat mixte Val d’Oise Numérique a été créé en 2015 afin de porter les initiatives publiques de déploiement de la fibre optique dans 123 communes « oubliées » par les opérateurs privés : 20% de la population mais près de 2/3 du territoire. Il est constitué des intercommunalités et du Département qui lui ont transféré leur compétence numérique. Dans les communes où les opérateurs privés ont l’initiative, il suit leur action pour vérifier qu’elle est bien conforme à leurs engagements conventionnels et pallier une carence éventuelle. Val d’Oise Numérique porte des actions en faveur du développement des usages numériques et leur appropriation par le plus grand nombre. Il s’implique sur des thématiques nombreuses comme l’accessibilité numérique et la e-inclusion, la formation au et par le numérique, la dématérialisation et la e-administration, la smart city… Il apporte son expertise et son soutien financier aux communes afin d’accélérer leurs projets de transformation numérique. Sa centrale d’achat, Focus numérique, dédiée aux équipements et services numériques, a ainsi été conçue comme un outil d’ingénierie territoriale.

Quel est l’état actuel du déploiement de la fibre optique dans le Val d’Oise ?

Les déploiements sur les zones d’initiatives publiques se déroulent selon le planning prévisionnel et seront achevés d’ici fin 2019. Par ailleurs la commercialisation est un vrai succès puisque le taux de pénétration frise les 40% sur le périmètre du réseau public DEBITEX déployé par SFR et près de 30% dans les premières communes ouvertes du réseau VORTEX déployé par Val d’Oise Fibre (TDF). Sur la zone d’initiatives privées, malgré quelques problèmes techniques rencontrés par SFR dans quelques communes, les deux opérateurs privés devraient tenir leurs engagements pour que l’intégralité du territoire soit raccordée à la fibre optique. Orange a ainsi plus d’une année d’avance sur les engagements pris. À la fin de cette année, 66 % des Valdoisiens auront été raccordés à la fibre optique. L’ensemble des Valdoisiens auront progressivement un accès au très haut débit d’ici la fin 2020 par la complémentarité des initiatives publiques et privées et conformément à l’engagement de l’exécutif départemental.

Qu’apportera le très haut débit aux Valdoisiens ?

Des téléchargements plus rapides, la télé 4K mais aussi une facilité d’usages pour les nouveaux services du numérique : le télétravail, la télémédecine, les démarches administratives dématérialisées... Le Très haut débit donnera accès aux contenus à des fins éducatives, culturelles, de loisirs mais aussi un gain de compétitivité pour les entreprises du territoire.

 

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Un Hub numérique à Ecouen

Le hub Nikola Tesla constitue un centre de formation aux métiers du numérique. Il s’ouvre à de multiples partenaires pour développer l’innovation.

Les travaux du collège Jean Bullant à Ecouen libérant les 1200 m² de l’ancienne SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté), le Département a décidé leur rénovation pour les mettre à disposition du Syndicat Val d’Oise Numérique qui y installe depuis l’été ses plateaux techniques.

Le numérique offre de nombreuses opportunités d’emplois. À condition évidemment d’y être formé. La formation aux métiers de la fibre optique et de la ville connectée est donc l’objectif premier de la nouvelle structure. Le hub valdoisien a une particularité : l’attention portée aux personnes relevant de politiques d’insertion. Sont ciblés par exemple les bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), les jeunes que les missions locales accompagnent, les chômeurs de longue durée. Le Département et Val d’Oise Numérique ont déjà inclus des clauses d’insertion et de formation dans l’ensemble des conventions et marchés signés dans le cadre du déploiement de la fibre optique. Nikola Tesla s’ouvre aux organismes de formation des publics en insertion ou éloignés de l’emploi. Les premiers partenariats sont signés avec l’École de la Deuxième Chance, le CFA Ducretet, le GRETA, la Fondation d’Auteuil. « Avec ce projet, se félicite Jean-Christophe Poulet, directeur de l’Ecole de la Deuxième Chance (E2C95), les jeunes du Val d’Oise vont avoir la chance de bénéficier d’un formidable outil d’apprentissage aux métiers du numérique. Une équipe de l’Ecole de la Deuxième Chance sera présente sur le HUB Nikola Tesla pour proposer et accompagner des actions de formation en direction des jeunes de 18 à 25 ans et des mineurs en situation de décrochage. »

Sa localisation dans une zone dense du Val d’Oise, touchée par le chômage et le décrochage scolaire, devrait faciliter à ces Valdoisiens l’accès aux dispositifs de formation. À terme, le centre a pour objectif de former une centaine de personnes par an. Venu du secteur aéroportuaire, le mot hub évoque l’idée de pôle et de réseau. Le hub Nikola Tesla a cette ambition de fédérer l’écosystème valdoisien du numérique. Au-delà des métiers de la fibre, ses plateaux techniques peuvent servir de bancs d’essai et de tests pour des solutions numériques innovantes et de démonstrateurs sur les thématiques du bâtiment intelligent et de la ville connectée : vidéo protection, objets connectés, fibre optique, gestion de l’énergie, codage et programmation, bâtiment intelligent et domotique, cyber sécurité… Bourré de capteurs, le bâtiment est lui-même un outil pédagogique, capable de récupérer les données sur le taux de CO2 ou la consommation énergétique par exemple. Ou encore, l’installation d’un appartement connecté servira à expérimenter des technologies numériques dans l’objectif d’améliorer l’accompagnement des situations de dépendance liées au handicap, au vieillissement, à la maladie.

« Le hub est d’une très grande souplesse, explique Pierre-Edouard Eon, Conseiller départemental délégué au Numérique et Président du syndicat Val d’Oise Numérique : il se prête à des apprentissages avec des CFA, des alternances, des formations, des certifications demandées par les opérateurs privés. Il peut accueillir une très grande diversité de profils professionnels : des personnes actuellement éloignées de l’emploi comme des entreprises hyper spécialisées dans le numérique. Ici nous imaginons le Val d’Oise 3.0.» Dès son ouverture près d’une cinquantaine de Valdoisiens et Valdoisiennes en recherche d’emploi pourront bénéficier d’une diversité de formations aux métiers de la fibre optique débouchant sur un emploi au sein des nombreuses entreprises partenaires du syndicat mixte parmi lesquelles SPIE, EIFFAGE, TSA-CIRCET, TDF, SFR, ICART, ENGIE-INEO, EUROCOM 2000, SCOPELEC. Il est d’ailleurs encore temps, si les métiers du numérique et de la fibre optique vous attirent, de vous porter candidat en contactant le Département.

Contact : hubtesla@valdoise.fr

 

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Marie-Christine Cavecchi Présidente du Conseil départemental du Val d’Oise

"Donner accès au Très haut débit, avec les meilleures solutions technologiques, à quelque 1,2 million de Valdoisiens en 2020 était une promesse ambitieuse. Or, nous la tenons et dans plusieurs villes nous avons même anticipé le calendrier. C’est une réussite dont le Val d’Oise peut être fier."


Corinne Vasseur, Maire de Champagne-sur-Oise, Vice-Présidente de la Communauté de Communes du Haut Val d’Oise en charge du numérique.

"Le très haut débit tant espéré par les Champenois est enfin là ! Le déploiement de la fibre était devenu une nécessité pour les Champenois qui ont suivi les étapes d’installation de la fibre avec très grand intérêt. La fibre est un vecteur important pour le développement et le rayonnement de notre économie locale. Nous souhaitons que nos entrepreneurs présents ou à venir s’accaparent vite ce nouvel outil. La relance du projet de caméras de surveillance ainsi que l’installation des tableaux numériques sont en cours."


Olivier Jambrusic, Responsable Ressources Humaines SPIE CityNetworks Ile-de-France

“Nous avons été immédiatement séduits par le projet du Hub numérique Nikola Tesla. Les plateaux de formation sont adaptés aux enjeux de développement de SPIE CityNetworks. Filiale du Groupe SPIE dédiée aux réseaux d’énergie et numériques et à l’aménagement innovant du territoire (Smart City), nous anticipons en permanence le développement de nos compétences. Ainsi, nous nous sommes engagés à recruter et former dès 2018 des apprentis ainsi que plusieurs de nos collaborateurs via les plateformes du Hub.”

 

Pierre-Édouard Eon Conseiller départemental délégué au Numérique, Président du syndicat mixte Val d’Oise Numérique

“L’aménagement numérique du territoire que nous réalisons comporte deux dimensions fortes de nos politiques : la dimension sociale pour éviter la fracture numérique ; la dimension économique pour la compétitivité de nos entreprises et l’attractivité de notre territoire.”

 

ACTIONS DE TERRAIN

La 4G partout

Après le très haut débit fixe, le Département et Val d’Oise Numérique ont décidé de s’attaquer au traitement des zones blanches de téléphonie mobile 4G. Dans le cadre d’un accord national dit « new deal » avec l’État, les 4 grands opérateurs mobiles Bouygues, Free, Orange et SFR se sont engagés à la généralisation d’une couverture de téléphonie mobile de qualité pour tous. 5000 sites par opérateur et les principaux axes de transport seront traités d’ici 2022 ; en particulier les lieux touristiques, les zones d’activités et les services publics. Pour le Val d’Oise, 16 sites seront proposés par année. La commune de Buhy figure dans la première liste nationale de 485 sites en zones blanches à couvrir prioritairement, qui n’en compte que 2 en Ile de France. Afin d’identifier les zones blanches de manière objective et transparente, Val d’Oise Numérique lancera une étude radio exhaustive sur l’intégralité du territoire, complétée par une consultation de la population grâce à une application dont il vient de se doter.

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